Il neige et la région capitale de 11 millions d’habitants est paralysée.
Il va de soi qu’il est impossible de tout prévoir et que dans notre société tout aléa climatique surprend.
Pour autant, les dysfonctionnements qu’on a connus cette nuit ne sont pas acceptables. Ils prouvent la désorganisation et l’affaiblissement de l’Etat. Rien ne peut être fait sans un minimum de sens civique. Les habitants doivent déneiger le trottoir qui est devant chez eux, la municipalité doit s’occuper des voiries communales. Mais que faire lorsque l’Etat, la Région, le Département sont aux abonnés absents pour les voies les plus importantes ?
En vérité la disparition des DDE (Directions départementales de l’Equipement) se paye très cher aujourd’hui. Leurs moyens ont été transférés aux départements qui n’ont pas une vision d’ensemble nationale et régionale.
Et pour les grands axes d’Ile-de-France qui n’ont pas été transférés aux collectivités locales, les services de l’Etat sont totalement démunis. Le système d’informations des automobilistes n’a pas fonctionné correctement.
Il ne s’agit pas, bien évidemment, dans mon esprit de tout demander de l’Etat, mais il faut éviter, comme c’est le cas aujourd’hui, la dispersion des moyens, l’absence de coordination et d’informations.
A force de vouloir faire des économies partout et dans le désordre, on commence à s’apercevoir que cela va coûter très cher.
Comme toujours, en cas de coup dur, on redécouvre les vertus de l’Etat régalien !
NDA